Traitement des plaintes

POLITIQUE DU TRAITEMENT DES PLAINTES FORMULÉES PAR UN ÉLÈVE OU UN PARENT

PARTIE 1 : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

1.1. PRÉAMBULE
La présente politique établit la procédure à suivre par le Collège Jean de la Mennais (ci-après l’« Établissement ») pour le traitement des plaintes formulées par l’élève ou les parents.

1.2. OBJET
La politique a pour but d’assurer que toute plainte visée par la présente politique soit traitée de façon efficace, avec diligence, impartialité et objectivité, de façon équitable et dans le respect des droits de toutes les personnes concernées par la plainte.
Plus précisément, elle vise à :

• Faciliter le traitement d’une plainte formulée par un élève ou ses parents à l’égard d’une insatisfaction à l’endroit de l’Établissement ou l’un de ses intervenants ;

• Favoriser la recherche d’une solution satisfaisante pour tous, lorsque survient un différend entre un élève ou ses parents d’une part et, d’autre part, un ou des intervenants de l’Établissement ;

• Établir le processus que doivent suivre un élève ou ses parents lorsqu’il n’est pas possible de régler le différend.

1.3. CHAMP D’APPLICATION
La présente politique s’applique à toute plainte formulée par un élève inscrit aux services éducatifs de l’Établissement ou par les parents de cet élève s’il est mineur ou handicapé, le cas échéant.

1.4. DÉFINITIONS
Intervenant :
Toute personne ayant un lien par contrat d’emploi ou de services avec l’Établissement, notamment les cadres, les gestionnaires, les enseignants, les employés professionnels, les employés de soutien, le personnel occasionnel, de même que les employés temporaires. Les bénévoles peuvent également être visés.

Élève :
Un élève fréquentant l’Établissement au regard des services qui lui sont rendus en application de la Loi sur l’enseignement privé.

Parent :
Le titulaire de l’autorité parentale ou, à moins d’opposition de ce dernier, la personne qui assume de fait la garde de l’élève.

Plaignant :
L’élève inscrit à l’Établissement ou les parents de cet élève s’il est mineur ou handicapé, le cas échéant.

Plainte :
Toute insatisfaction exprimée verbalement ou par écrit par un élève ou ses parents à l’égard d’un service qu’il a reçu ou qu’il aurait dû recevoir de l’Établissement.

Service :
Services éducatifs offerts par l’Établissement en vertu de la Loi sur l’enseignement privé.

 

PARTIE 2 : TRAITEMENT DES PLAINTES FORMULÉES PAR L’ÉLÈVE OU SES PARENTS

2.1. FONCTIONS DE LA PERSONNE RESPONSABLE DE LA POLITIQUE
L’Établissement doit nommer une personne responsable pour la gestion de la présente politique, ainsi qu’une personne pouvant la remplacer. La personne responsable doit veiller à la diligence du traitement de la plainte de l’élève ou de ses parents et au respect de la procédure à suivre dans la recherche de solutions pouvant satisfaire toutes les parties. L’Établissement peut faire appel à une ressource externe pour assurer la gestion du traitement des plaintes.

2.2. CONFLITS D’INTÉRÊTS
La personne responsable de la politique doit révéler tout conflit d’intérêts réel ou apparent. En particulier, s’il a, lui ou ses proches, un lien personnel ou d’affaires avec les personnes concernées par l’objet d’une plainte déposée par un élève ou ses parents. En cas de conflit, le dossier est relégué à la personne nommée à titre de remplaçant.

2.3. ÉTAPES DU TRAITEMENT DES PLAINTES
Première étape
: communication avec l’intervenant concerné
Le parent ou l’élève doit tout d’abord s’adresser directement à l’intervenant concerné pour lui faire part de sa position et obtenir les éclaircissements ou les correctifs recherchés. Si la situation concerne le transport scolaire, l’élève ou ses parents doivent s’adresser à la personne responsable de ce dossier à l’Établissement. La personne qui reçoit la plainte a l’obligation de la déclarer à la personne responsable de la politique dans un délai de trois jours. Une réponse doit être transmise dans un délai de cinq jours depuis la réception de la communication de l’élève ou de ses parents.

Deuxième étape : communication avec la direction responsable du service
Si la première démarche auprès de l’intervenant concerné est infructueuse, l’élève ou ses parents peuvent communiquer avec la direction responsable du service par téléphone, par écrit ou convenir d’un rendez-vous. La direction responsable du service recueille les renseignements nécessaires à l’étude de la plainte, identifie la problématique et travaille à la recherche d’une solution juste et satisfaisante. Elle doit également communiquer la situation à la personne responsable de la politique. La direction peut inviter le plaignant et l’intervenant concerné à assister à une rencontre en sa présence. La direction responsable du service dispose d’un délai de cinq jours pour répondre à la demande de l’élève ou de ses parents.

Troisième étape : communication écrite à la direction générale
Si l’élève ou ses parents demeurent insatisfaits après l’intervention de la direction responsable du service, ils peuvent soumettre leur plainte par écrit à la direction générale de l’Établissement. L’envoi doit également être fait à la personne responsable de la politique. S’il le désire, la direction générale peut faire appel à un médiateur externe pour assurer le processus. Dans un délai maximal de dix jours de la réception de la plainte, la direction générale rend une décision finale pour accueillir ou rejeter la plainte. Elle informe par écrit le plaignant et la personne responsable de la politique de ses conclusions.

Quatrième étape : communication écrite au président du conseil d’administration
Après avoir pris connaissance de la réponse de la direction générale, l’élève ou ses parents qui demeurent insatisfaits pourront soumettre une plainte écrite au conseil d’administration de l’Établissement. Le conseil d’administration intervient seulement à la fin du processus, après que l’élève ou ses parents aient épuisé les autres recours prévus à la procédure du traitement des plaintes et qu’ils demeurent insatisfaits de l’examen de leur plainte ou du résultat de cet examen. En collaboration avec la personne responsable de la politique, le conseil d’administration s’assure que les étapes précédentes ont été respectées. Puis, il traite la plainte soumise et fait enquête. S’il le désire, le conseil d’administration peut faire appel à un médiateur externe pour assurer le processus. Dans un délai de trente jours suivants la réception de la plainte, le conseil d’administration étudie toutes les considérations de la plainte. Il se prononce sur le bienfondé de la plainte et rend une décision à ce sujet. Il ne peut modifier les règlements, politiques ou conventions collectives de l’Établissement. La résolution du conseil d’administration est communiquée au plaignant et à la personne responsable de la politique.

Cinquième étape : communication écrite à la direction de l’enseignement privé au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur
Si l’élève ou ses parents demeurent insatisfaits après avoir fait chacune des quatre premières étapes, ils peuvent soumettre leur plainte par écrit à la direction de l’enseignement privé au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Une copie de l’envoi écrit doit être communiquée à la personne responsable de la politique. Le processus du traitement de la plainte est pris en charge par le ministère.

 

PARTIE 3 : DISPOSITIONS FINALES

3.1. MESURES DE REPRÉSAILLES
L’Établissement doit s’assurer qu’aucune mesure de représailles, de quelque nature que ce soit, ne soit exercée contre l’élève ou ses parents ayant exercé les droits prévus par la présente politique.

3.2. REDDITION DE COMPTES
La personne responsable de la politique prépare un rapport des activités en lien avec la présente politique. Elle remet ce rapport au conseil d’administration à la date déterminée par ce dernier.

3.3. ENTRÉE EN VIGUEUR
La présente politique entre en vigueur à compter de la journée qui suit la séance où le conseil d’administration en fait l’adoption. Une publication est envoyée aux parents en guise d’information. Ses dispositions sont d’application immédiate.

PROTECTEUR DE L’ÉLÈVE 

DROITS DE L’ÉLÈVE ET DES PARENTS 

Le Protecteur national de l’élève est responsable de l’application de la procédure de traitement des plaintes et des signalements dans le milieu scolaire québécois. 

Dans le cadre de cette procédure nationale et uniformisée, le Protecteur national de l’élève peut compter sur la présence, partout au Québec, de protecteurs régionaux de l’élève. Ensemble, ils veillent à faire respecter les droits des élèves et de leurs parents et contribuent ainsi à l’amélioration continue des services offerts dans le réseau de l’éducation. 

PORTER PLAINTE 

En cas d’insatisfaction au regard des services scolaires qu’il a reçus, qu’il reçoit, qu’il aurait dû recevoir ou qu’il requiert, un élève ou ses parents peuvent formuler une plainte selon une procédure comportant au plus trois étapes : 

Étape 1 – Personne directement concernée ou son supérieur 

Pour déposer une plainte, l’élève ou son parent s’adresse tout d’abord à la personne directement concernée ou à son supérieur immédiat. 

La plainte peut être verbale, mais il est préférable de la faire par écrit. 

La personne qui reçoit la plainte a un délai de 10 jours ouvrables pour y répondre. 

Étape 2 – Responsable du traitement des plaintes 

Si l’élève ou son parent demeure insatisfait du traitement de leur plainte ou si le délai de 10 jours ouvrables est dépassé, il peut ensuite s’adresser au responsable du traitement des plaintes du centre de services scolaire, de la commission scolaire ou de l’établissement d’enseignement privé selon le cas. 

La plainte peut être verbale, mais il est préférable de la faire par écrit en complétant le formulaire suivant : Formulaire RTP – Formuler une plainte au responsable du traitement des plaintes 

Pour toutes interrogations, vous pouvez communiquer avec la responsable du traitement des plaintes Madame Pascale Seccareccia à l’adresse suivante : responsable_traitement_plaintes@jdlm.qc.ca 

Le responsable du traitement des plaintes dispose d’un délai de 15 jours ouvrables pour y répondre. 

Étape 3 – Protecteur régional de l’élève 

Si l’élève ou son parent est toujours insatisfait du traitement de sa plainte, ou si le délai de 15 jours ouvrables est dépassé, il peut communiquer avec le protecteur régional de l’élève de sa région. Celui-ci assistera l’élève ou son parent dans la formulation écrite de sa plainte. 

L’élève ou son parent peut choisir le mode de communication qui lui convient le mieux entre : 

Le protecteur régional de l’élève dispose de 20 jours ouvrables pour examiner la plainte et émettre ses conclusions. S’il juge la plainte fondée, il pourra formuler des recommandations au centre de services scolaire, à la commission scolaire ou à l’établissement d’enseignement privé. 

Avant leur transmission, les conclusions sont cependant examinées par le Protecteur national de l’élève, qui dispose pour sa part d’un délai maximal de 5 jours ouvrables pour décider d’examiner lui-même la plainte. Dans cette éventualité, il dispose alors de 10 jours ouvrables pour en terminer l’examen et substituer, au besoin, ses conclusions ou ses recommandations à celles du protecteur régional de l’élève. 

Le protecteur régional de l’élève informe ensuite la personne plaignante et le centre de services scolaire, la commission scolaire ou l’établissement d’enseignement privé des conclusions, ainsi que des recommandations s’il y a lieu. 

Le centre de services scolaire, la commission scolaire ou l’établissement d’enseignement privé a 10 jours ouvrables pour informer la personne plaignante et le protecteur régional de l’élève des suites qu’il entend donner aux conclusions et aux recommandations et, le cas échéant, les motifs justifiant son refus d’y donner suite. 

À noter qu’en situation d’acte de violence à caractère sexuel, un élève ou l’un de ses parents peut s’adresser directement au protecteur régional de l’élève s’il le souhaite 

FAIRE UN SIGNALEMENT 

Un signalement, qui peut être fait par toute personne, n’est possible qu’en situation d’acte de violence à caractère sexuel [1] commis à l’endroit d’un élève qui fréquente un établissement d’enseignement. 

Un tel signalement est effectué directement au protecteur régional de l’élève, sans avoir à passer par les deux premières étapes du processus, par : 

  • une enseignante ou un enseignant 
  • une professionnelle ou un professionnel œuvrant en milieu scolaire 
  • une employée ou un employé membre de la direction d’un établissement d’enseignement 
  • un autre élève ou l’un de ses parents 
  • etc. 

La personne signalante pourra choisir le mode de communication qui lui convient le mieux entre : 

Les signalements sont traités de façon urgente. La confidentialité des renseignements identifiant la personne qui fait un signalement est préservée, sauf avec son consentement. Si requis par la loi, le protecteur régional de l’élève communique l’identité de cette personne au directeur de la protection de la jeunesse. 

Le protecteur régional de l’élève peut aussi traiter un cas d’acte de violence à caractère sexuel de sa propre initiative. 

PROTECTION CONTRE LES REPRÉSAILLES 

La Loi sur le protecteur national de l’élève protège contre toute représailles ou menaces de représailles les personnes qui portent plainte ou qui font un signalement, collaborent au traitement d’une plainte ou d’un signalement ou accompagnent une personne qui formule une plainte ou un signalement. 

Il est également interdit de menacer une personne de mesures de représailles pour qu’elle s’abstienne de porter plainte ou de faire un signalement. 

Pour l’élève ou ses parents formulant une plainte ou un signalement, sont présumées être des mesures de représailles : 

  • Le fait de les priver de droits 
  • L’application d’un traitement différent 
  • La suspension ou l’expulsion de l’élève 

Pour le personnel d’un établissement d’enseignement effectuant un signalement ou collaborant à l’examen d’une plainte ou d’un signalement, sont présumées être des mesures de représailles : 

  • Sa rétrogradation 
  • Sa suspension 
  • Son congédiement 
  • Son déplacement 
  • Toute sanction disciplinaire ou autre mesure portant atteinte à son emploi ou à ses conditions de travail 

Les amendes pour une personne physique qui exercera des mesures de représailles ou menacera de le faire peuvent aller de 2 000 $ à 20 000 $. Ces amendes peuvent aller de 10 000 $ à 250 000 $ pour les personnes morales. 

[1] La violence à caractère sexuel est : « toute forme de violence commise par le biais de pratiques sexuelles ou en ciblant la sexualité, dont l’agression sexuelle. Cette notion s’entend également de toute autre inconduite qui se manifeste notamment par des gestes, paroles, comportements ou attitudes à connotation sexuelle non désirés, incluant celle relative aux diversités sexuelles ou de genre, exprimés directement ou indirectement, y compris par un moyen technologique. » Pour de plus amples renseignements sur les actes de violence à caractère sexuel, vous pouvez consulter la page du gouvernement du Québec sur les formes de violence

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